« Un train peut en cacher un autre ». Un adage courant devenu une nécessité publique en France et dans les colonies.
Un variant peut en cacher un autre ! De 2020 jusqu’à maintenant, le monde, en parlant notamment le cas de Madagasikara, a connu au moins deux types de variant ou mutant à partir du cas originel venant de la province de Wuhan (Chine). Le variant importé par des passagers d’Europe débarquant à Ivato en mars 2020. Sept mois durant, le pays a été confronté à l’implacable confinement. Madagasikara n’a d’autre choix que de se plier et l’économie est mise à genoux. Au terme d’une lutte sans merci et des sacrifices énormes, la Grande île parvenait à s’en débarrasser vers la fin d’année.
A peine l’année nouvelle, 2021, entame son rythme qu’un autre variant, communément appelé « variant sud-africain », pointe son nez. Il vient du pays voisin, la République Sud-africaine (RSA). Plus dangereux que le variant initial et se propageant à une vitesse folle, il a fallu des actions urgentes et efficaces de la part des décideurs politiques et des responsables sanitaires du pays afin qu’on puisse le maîtriser. Toutefois, le variant sud-africain a fait beaucoup de victimes parmi les concitoyens.
Au jour d’aujourd’hui, en tenant compte du bilan affiché d’hier, 18 nouveaux cas et deux décès, le pays reprend tant soit peu du souffle. Tout en maintenant l’état d’urgence sanitaire, le Gouvernement assouplit conséquemment les restrictions. Le confinement largement desserré, les activités professionnelles, artistiques et sportives reprennent progressivement. Une mesure incontournable que les dirigeants ne peuvent pas éviter dans la mesure où l’économie nationale n’est plus au stade « d’à genoux » mais « écrasé par terre ».
Mais attention, à peine le variant sud-africain cède la place non pas définitivement qu’un troisième variant rôde dans les parages, à savoir le variant indien dit « Delta ». D’après les spécialistes en virologie, les impacts du Delta s’avèrent encore plus dangereux en comparaison avec ceux des mutans connus jusque-là. Il dispose d’une capacité de propagation plus terrifiante. Certains dirigeants de la Santé publique européenne n’hésitent pas à le qualifier d’une « menace réelle » pour la population. Une dangerosité plus inquiétante par rapport aux variants sud-africain et « Alfa » (anglais). Le premier responsable de la Santé publique malagasy, le professeur Hanitrala Jean Louis Rakotovao, prend très au sérieux la menace que représente ce variant indien Delta de la Covid-19. A titre préventif, son Département a mis en place un dispositif pour surveiller de près l’évolution de ce fléau qui, rappelons-le, se répand facilement et dont les risques qu’il véhicule atteignent un certain niveau de létalité compromettante.
A travers l’adage « un train peut en cacher un autre », on voulait attirer l’attention des usagers à faire preuve de prudence maximale. Avec l’apparition et la menace pressante de ce variant indien Delta, il n’est jamais trop tard d’alerter la population à rester prudente. Il s’agit du suivi formel des consignes sanitaires, entre autres le port du masque, le respect des mesures barrières - en particulier la distanciation d’un mètre et le lavage systématique des mains.
Devant cette menace réelle, le pays ne peut plus se permettre le risque d’une nouvelle contamination accrue conduisant vers un reconfinement.
Ndrianaivo